Au moment où se termine la conférence de Copenhague, les sceptiques des changements climatiques ont un nouvel allié: un député conservateur de Colombie-Britannique, Colin Mayes, remet en question les fondements scientifiques expliquant les bouleversements du climat planétaire.

Dans un courriel en réponse à des questions d'électeurs de sa circonscription sur les changements climatiques, le député d'Okanagan-Shuswap estime qu'il ne faudrait pas «réagir de façon excessive» en dépensant des milliards de dollars «de l'argent des contribuables», sous prétexte que «quelques scientifiques disent que le CO2 est à l'origine du réchauffement de la planète».

 

Les causes du réchauffement climatique restent à prouver, soutient-il. «Est-ce le CO2 dans l'atmosphère, l'activité solaire ou encore un phénomène cyclique? Est-ce que c'est une tendance qui va se renverser comme on a vu avec la baisse des températures et la reconstruction des calottes glaciaires?» s'interroge le député.

Or, le consensus scientifique est que la température de la Terre a augmenté de 0,74% depuis un siècle. Les experts estiment par ailleurs que ce réchauffement est «très probablement» imputable à l'activité humaine, c'est-à-dire dans une probabilité de plus de 90%.

Le Réseau action climat Canada, qui a retransmis les échanges de courriels du député aux médias, a vivement dénoncé les propos de M. Mayes. «Compte tenu du comportement corrosif et disgracieux du gouvernement Harper ici à Copenhague, et dans le contexte des récentes informations montrant la volonté du gouvernement de permettre l'augmentation de nos émissions, il est pertinent de demander au premier ministre s'il partage la position de son député sur la science des changements climatiques», a souligné l'environnementaliste Graham Saul, dans un communiqué.

M. Mayes n'était pas disponible pour une entrevue, hier. À son bureau de Vernon, en Colombie-Britannique, on a indiqué qu'il était à l'extérieur du pays.