«Un succès est en vue» à la conférence de Copenhague sur le réchauffement climatique, qui débute dans 10 jours, a estimé le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon vendredi à Port-of-Spain, où a lieu un sommet du Commonwealth.

«Nous ne devons pas échouer. Un succès est en vue à Copenhague. Nous devons profiter de ce moment pour sceller l'accord», a déclaré Ban, en exhortant tous les chefs d'Etat et de gouvernement à se rendre aux derniers jours du sommet de l'ONU organisé dans la capitale danoise du 7 au 18 décembre.

Le secrétaire général de l'ONU s'est dit persuadé que les négociations permettraient d'adopter une déclaration forte sur la nécessité de fixer des objectifs de réduction d'émission des gaz à effet de serre, tenus pour responsables du réchauffement climatique.

Mais il a averti que seuls les chefs d'Etat et de gouvernement pouvaient prendre les décisions difficiles pour que leurs pays s'engagent à réduire leurs émissions de CO2.

Alors que le pessimisme dominait depuis quelques semaines sur les résultats à attendre du sommet, le processus a repris des couleurs avec les annonces récentes de propositions chiffrées du président américain Barack Obama et des autorités chinoises pour limiter leurs émissions de CO2.

Le Premier ministre danois Lars Loekke Rasmussen, hôte du sommet de Copenhague, a également fait preuve d'optimisme vendredi.

«Je souhaite réellement parvenir à un accord et je pense que c'est réaliste. Nous avons besoin d'un fort engagement des pays développés en matière de réductions», a-t-il déclaré, en estimant que dans le même temps les pays en développement devraient faire des efforts pour définir un modèle de croissance moins nocif pour l'environnement.

«Nous avons vu la proposition de la Chine. Je suis relativement convaincu que l'Inde va aller dans la même direction. Et ensuite nous avons besoin d'argent sur la table», a-t-il ajouté.

M. Rasmussen s'est dit encouragé par la proposition de la Grande-Bretagne et de la France de mettre en place un fonds de 10 milliards de dollars (6,6 milliards d'euros) par an pour aider les pays en développement à réduire leurs émissions de CO2.

Le géant indien est le seul des principaux pays pollueurs de la planète à ne pas avoir encore donné d'objectifs de réduction chiffrée.

Le président français Nicolas Sarkozy, également invité au sommet du Commonwealth, a cependant lui aussi estimé que New Delhi allait bientôt révéler des objectifs de réduction, après un entretien avec le Premier ministre indien Manmohan Singh.