Tous les marchés d'alimentation devraient exiger que leurs clients payent pour chaque sac de plastique qu'ils utilisent, suggère la ministre de l'Environnement, Line Beauchamp.

Mme Beauchamp a formulé le souhait, mercredi, que tous les épiciers emboîtent le pas, après que la chaîne d'alimentation Loblaws ait annoncé que les sacs de plastique seront désormais vendus cinq cents chacun dans ses magasins.

«C'est indéniablement une bonne façon de diminuer la consommation de sacs en plastique», a signalé la ministre à son entrée au caucus des députés libéraux à Québec, affirmant que deux milliards de ces sacs sont mis en circulation au Québec chaque année.

La ministre s'est d'ailleurs fixé comme objectif de réduire de 50 pour cent la mise en circulation de sacs de plastique d'ici 2012, pour éviter que ceux-ci ne s'accumulent au rythme actuel dans les sites d'enfouissement.

Questionnée sur la possible réticence des consommateurs à débourser cinq cents pour chaque sac de plastique distribué jusqu'ici gratuitement, Mme Beauchamp a indiqué que la meilleure façon de les convaincre de la pertinence de ce changement est d'injecter les sommes perçues dans des initiatives environnementales, comme le fera la chaîne Loblaws.

«Ils vont retourner les sommes d'argent vers des groupes environnementaux, ça c'est sûr que moi, c'est quelque chose que je privilégie.»

Mme Beauchamp a admis que le coût environnemental des sacs en papier est plus élevé. Toutefois, elle a répété qu'il était impératif de diminuer significativement l'enfouissement des sacs de plastique.

Le groupe IGA n'a pas l'intention pour l'instant d'exiger que ses clients paient pour leurs sacs alors que, du côté de Métro-Super C, la direction étudie actuellement la possibilité de le faire.

Déjà, les quincailleries Rona et la chaîne de magasins de meubles IKEA imposent aux consommateurs le paiement de cinq cents par sac utilisé.

Pour sa part, la Société des alcools du Québec a complètement éliminé l'utilisation de sacs de plastique.