Un nombre sans cesse grandissant d'étudiants québécois prévoit débrayer et manifester pour le climat, le 15 mars prochain.

Le mouvement La Planète s'invite à l'Université de Montréal, lancé à la mi-janvier, a provoqué un tel « engouement » qu'il s'est rapidement mué en un mouvement plus large baptisé simplement La Planète s'invite à l'université, ont annoncé ses instigateurs dans une conférence de presse à l'Université du Québec à Montréal (UQAM), ce matin.

« Ce qu'on lance aujourd'hui, c'est un cri de ralliement destiné à l'ensemble des jeunes de la province », a déclaré Louis Couillard, un des instigateurs du mouvement à l'Université de Montréal (UdeM), précisant que l'appel s'adresse aussi aux cégeps et aux écoles secondaires.

En plus d'étudiants de l'UQAM et de l'UdeM, le mouvement rallie désormais des groupes des universités Concordia, McGill et Laval, de l'Université du Québec à Chicoutimi, de même que des cégeps Montmorency, Lionel-Groulx et Saint-Laurent, entre autres.

Le collectif prévoit pour l'instant participer à la grève étudiante mondiale pour le climat du 15 mars prochain, ainsi qu'au mouvement Earth Strike, qui prévoit un débrayage international le 27 septembre.

« C'est une première étape », explique Louis Couillard, n'excluant pas que d'autres journées de mobilisation s'ajoutent au calendrier.

Il appartiendra aux associations étudiantes d'en décider, ajoute-t-il. Ailleurs dans le monde, des mouvements étudiants ont récemment lancé des grèves hebdomadaires pour faire pression sur les décideurs afin qu'ils agissent contre le réchauffement climatique.

La Planète s'invite à l'université formule deux demandes aux gouvernements : l'établissement d'un programme d'éducation à l'écologie et à la crise climatique et l'adoption d'une loi forçant l'atteinte des cibles recommandées par le Groupe d'experts intergouvernemental sur le climat (GIEC) pour « limiter le réchauffement planétaire à 1,5 degré Celsius ».

Le mouvement demande aussi aux établissements d'enseignement de cesser d'investir dans les énergies fossiles et de faire preuve d'une « plus grande transparence concernant leurs investissements ».