Un rapport s'attardant à la transition énergétique au Québec déplore que les tendances de consommation soient contraires aux objectifs de réduction de gaz à effet de serre (GES).

En effet, selon les plus récentes données produites vendredi par la Chaire de gestion du secteur de l'énergie de HEC Montréal, plus de produits pétroliers ont été vendus au Québec en 2017. Pourtant, l'essence est la source d'énergie la plus chère pour les consommateurs, lorsque comparée avec l'électricité et le gaz naturel.

Pierre-Olivier Pineau, coauteur du rapport, souligne que le Plan directeur en transition, innovation et efficacité énergétiques du Québec 2018-2023 et le marché du carbone vont aider le Québec à réduire son utilisation de combustibles fossiles et ses GES. Toutefois, pour réussir la transition, il faudra, à son avis, prioriser une transition vers une économie qui minimise les pertes d'énergie et améliore sa productivité.

Le professeur Pineau observe que d'un côté, le Québec puise près de 50 % de l'ensemble de son énergie de sources renouvelables. En revanche, les Québécois continuent d'investir des montants records dans l'achat d'un nombre toujours croissant de gros véhicules et de maisons sans cesse plus grandes. Le chercheur affirme qu'il s'agit de tendances qui compromettent l'atteinte des cibles que s'est fixées le gouvernement pour réduire de 40 % la consommation de produits pétroliers et de 37,5 % des émissions de GES d'ici 2030.

Le rapport signale aussi que la vente de véhicules électriques est en progression, mais que si leur déploiement se réalise à grande échelle d'ici 12 ans, le défi de la gestion de la pointe de demande sera amplifié dans le réseau de distribution d'électricité.