Un nouveau rapport conclut que l'incapacité du Canada à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) tue chaque année des milliers de ses propres citoyens en plus de nuire gravement à l'environnement planétaire.

L'exposition continuelle à la pollution de l'air causée par les émetteurs de GES a coûté la vie à 2,1 millions de personnes l'année dernière dans le monde, dont 7142 Canadiens.

Le rapport traitant des effets des changements climatiques sur la santé, publié mercredi dans la prestigieuse revue scientifique The Lancet, affirme que le geste le plus profitable à la santé publique que les gouvernements peuvent poser est d'appliquer des mesures efficaces de lutte aux changements climatiques.

Il recommande aux autorités de mieux répertorier le nombre de décès causés par des pathologies associées à la chaleur. L'été dernier, le Québec et l'Ontario ont été soumis à une importante canicule qui a fait 90 morts au Québec selon les autorités de santé publique, mais un nombre inconnu en Ontario qui n'a pas de méthode de compilation à cet effet.

La température moyenne à la surface de la Terre est présentement supérieure de 1 degré Celsius à celle mesurée avant l'ère industrielle. Si les émissions de gaz à effet de serre se poursuivent au rythme actuel, la hausse moyenne oscillera entre 2,6 et 4,8 degrés Celsius d'ici la fin du siècle, affirme le rapport.

Les particules fines des polluants rejetés dans l'air causent des décès prématurés imputables aux maladies cardiaques, aux accidents vasculaires cérébraux (AVC), au cancer du poumon et aux maladies pulmonaires chroniques.

Les données canadiennes du rapport ont été compilées par Courtney Howard, un urgentologue de Yellowknife dans les Territoires du Nord-Ouest, qui préside l'Association canadienne des médecins pour l'environnement (ACME).