Les Québécois ont eu droit à leur lot d'inondations et de vagues de chaleur au cours des dernières années, et ces épisodes deviendront plus fréquents et plus intenses avec les changements climatiques. Pour savoir qui est le plus susceptible d'en souffrir, des chercheurs ont élaboré un « atlas » capable d'identifier les zones vulnérables et l'ont partagé lors du congrès de l'Association francophone pour le savoir (Acfas).

Les cartes produites ne montrent pas les risques que courent les gens d'être inondés ou frappés par la chaleur, mais bien leur capacité à y répondre. Pourcentage de gens qui vivent seuls, proportion des logements nécessitant des réparations majeures, proximité d'un CLSC, accès à une piscine municipale : voilà le type de variables qui ont été incluses dans l'atlas.

« Si on voit, par exemple, qu'une grande proportion de gens ne parle ni anglais ni français dans un secteur, ça nous dit qu'ils ne capteront pas les informations diffusées sur la façon de se protéger et où trouver des ressources », illustre Nathalie Barrette, du département de géographie à l'Université Laval.

La professeure Barrette compte rendre l'atlas accessible au grand public via une application mobile.

« En montrant cette information aux populations, elles seront mieux placées pour faire pression sur les élus en montrant, par exemple, qu'elles sont plus vulnérables aux vagues de chaleur », dit-elle.