Des biologistes tentent d'expliquer la mort de milliers d'oiseaux marins dont les carcasses se sont échouées sur les rives de l'Alaska.

Des milliers de Guillemots de Troïl, un des oiseaux marins les plus communs d'Amérique du Nord, semblent être morts de faim.

Les experts croient que ces oiseaux - qui sont pourtant des pêcheurs redoutables, capables de plonger à près de 200 mètres pour pourchasser leurs proies - ont possiblement été victimes des changements climatiques ou du phénomène El Nino.

Ces changements pourraient avoir fait fuir les poissons dont se nourrissent habituellement les Guillemots de Troïl, à savoir le hareng, le capelan et les jeunes goberges.

Une étude réalisée en 2008 avait déterminé qu'une hausse de seulement quelques degrés de la température de la surface des océans était associée à une explosion de la mortalité des oiseaux.

Environ 8000 de ces oiseaux noirs et blancs ont été retrouvés morts sur la seule plage de Whittier, sur les rives du golfe du Prince William, dans le centre-sud de l'État, depuis le début de 2016. Un biologiste a affirmé qu'une telle hécatombe est «inimaginable».

La population mondiale des Guillemots de Troïl atteindrait près de 21 millions d'individus, dont environ trois millions oiseaux qui sont en âge de se reproduire seulement en Alaska.