Il aura fallu des centaines de scientifiques provenant de dizaines de pays et un budget de plusieurs millions de dollars, mais la conclusion à laquelle ils sont parvenus est très simple.    

Les changements climatiques touchent désormais l'Arctique plus rapidement que les gestes que peuvent poser les gens qui y habitent et les gouvernements qui luttent contre le phénomène environnemental.

Plus de 2000 chercheurs sont attendus pendant une conférence d'une semaine sur l'Arctique, à Montréal, pour discuter des résultats obtenus lors de l'Année polaire internationale, qui a eu lieu de 2007 à 2009. Les efforts de recherche ont impliqué des scientifiques de 60 pays disposant d'un budget de plus de 1,2 milliard $ et qui ont produit des centaines d'études et d'articles.

Des changements tels que le retrait des glaces océaniques de l'Arctique sont devenus bien connus depuis ce temps, mais la rapidité à laquelle augmente la vitesse de ces changements est moins connue.

La température augmente tellement rapidement dans la région que le Dr Barber a révisé son estimation de la date à partir de laquelle la glace estivale disparaîtra, la ramenant de 2100 à aussi tôt que l'an prochain.

La perte de la couche de glace océanique et la disparition de la couche de neige hivernale causent également un déclin rapide chez les espèces animales.

La forêt boréale est également aux prises avec des problèmes, et cette combinaison de changements chez les animaux et les végétaux ont un lourd impact sur les autochtones de la région, dont la sécurité alimentaire dépend de leur capacité à sortir chasser et pêcher sur la glace.

Alors que le réchauffement suscite un intérêt marqué pour des ressources naturelles désormais accessibles, car libérées des glaces, le Dr Barber a suggéré que les habitants du Sud ne pouvaient désormais plus voir l'Arctique comme un endroit désertique éloigné sans influence sur les climats plus tempérés.