Au lendemain de l'ouverture à Cancún de la 16e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, le gouvernement canadien a dû défendre son bilan, hier, après avoir gagné les trois premiers prix Fossile du sommet, qu'une coalition de 400 groupes environnementalistes décerne au pays qui a le plus nui aux négociations internationales.

«Nous n'avons pas de temps à perdre avec des coups de publicité et des gens qui tentent de mettre le Canada dans l'embarras», a plaidé à la Chambre des communes le ministre de l'Environnement, John Baird, en réponse aux critiques des partis de l'opposition.

«Nous avons beaucoup de raisons d'être fiers. Nous travaillons à une réglementation dans le secteur du transport et pour mettre fin à la génération du charbon sale», a-t-il ajouté.

La priorité du Canada, a réitéré le ministre, est qu'un éventuel accord juridiquement contraignant sur la réduction des gaz à effet de serre force tous les grands pollueurs à contribuer à l'effort collectif.

«C'est le seul moyen d'avoir une réponse efficace aux changements climatiques», a dit M. Baird.

Pour le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, le ministre Baird se conduit «tel un lobbyiste pour les sables bitumineux».

«Il est très clair quand ils se disent leaders en matière d'environnement qu'ils se moquent complètement du monde, a estimé M. Duceppe. Ça ne colle pas à la réalité, c'est le moins qu'on puisse dire.»