Le directeur de l'organe de l'ONU pour l'étude du changement climatique a défendu vendredi à Amsterdam les travaux de son organisation devant un comité d'experts scientifiques chargés d'examiner ses méthodes de recherche, récemment critiquées.

Rajendra Pachauri, directeur du Groupe intergouvernemental d'experts de l'ONU sur l'évolution du climat (Giec), a admis qu'une erreur avait été commise dans un rapport en 2007, où le Giec affirmait que les glaciers de l'Himalaya «pourraient disparaître d'ici 2035, voire avant».

«C'est vrai, il y a eu une erreur, mais il y a tout un tas d'informations et d'évaluations liées aux glaciers valides», a-t-il déclaré à une commission du Conseil inter-académique (InterAcademy Council, IAC), lors d'une audience publique à Amsterdam.

«Même si les glaciers de l'Himalaya ne fondent pas (d'ici 2035), c'est ce qui se passe pour les glaciers dans le monde», a ajouté Rajendra Pachauri.

La fonte des glaciers a «déjà contribué à hauteur d'environ 28% à l'élévation du niveau de la mer depuis 1993», selon lui.

L'affirmation selon laquelle les glaciers de l'Himalaya pourraient disparaître d'ici 2035 a été dénoncée par les sceptiques du réchauffement climatique.

Plus récemment, le Giec a été critiqué pour avoir estimé qu'une hausse du niveau de la mer d'un mètre inonderait 17% du Bangladesh et créerait 20 millions de réfugiés d'ici 2050.

Selon une étude financée par la Banque asiatique de développement, cette prévision ne tient pas compte du rôle des sédiments -au moins un milliard de tonnes-, charriés par les fleuves chaque année jusqu'au Bangladesh. Cet argument, selon Rajendra Pachauri, n'a pas été validé par des pairs.