Le recul des glaces dans l'Arctique remporte la palme des 10 événements les plus marquants de l'année, selon Environnement Canada.

Les grands vents de l'Alberta, les tornades meurtrières de l'Ontario et les feux de forêt de la Colombie-Britannique figurent aussi au palmarès des événements dignes de mention. Cette liste se termine avec l'été du déplaisir, caractérisé par du temps trop chaud et trop sec dans l'ouest du pays et du temps trop humide ou trop orageux dans l'est.

René Héroux, météorologue à Environnement Canada, a indiqué mercredi que plusieurs faits demeurent circonstanciels et ne peuvent donc pas être considérés comme des signes d'une tendance à long terme.

En fait, seule la situation dans l'océan Arctique, où l'étendue de la glace marine permanente a enregistré une troisième baisse depuis le début des mesures satellitaires il y a 30 ans, peut être qualifiée de signe précurseur.

«La glace rétrécit et au cours des deux dernières années, nous avons assisté à des records. En 2009, le recul a été moins important, mais il s'agit néanmoins d'une troisième baisse consécutive», a remarqué M. Héroux.

Cette situation vient illustrer, selon le météorologue, que les changements climatiques sont réels et se répercutent déjà sur les habitudes de vie de la population de cette région.

«On observe que la glace issue des glaciers diminue et que le passage du Nord-Ouest est de plus fréquenté par des navires de tous genres, dont des (navires de) croisière. Cela indique une fois de plus qu'il s'agit d'un enjeu», ajoute M. Héroux.

Au Québec, la tornade de Mont-Laurier a été hissée sans surprise au titre d'événement météo de 2009. Avec ses 6 millions $ de dégâts, ses 28 maisons démolies et sa trajectoire de 40 kilomètres, cette tornade de catégorie 2 a alimenté bien des conversations cet été.

«Il faut remonter en 1994, dans l'ancienne ville d'Aylmer en Outaouais, un 4 août également, pour retrouver une tornade de cette importance», rappelle le météorologue.

En tout, huit tornades ont été recensées en 2009 au Québec. Une microrafale est aussi survenue au Lac-Brome, en Estrie, où des vents de 120 km/h ont déraciné des arbres et fait valser des embarcations.