L'Union européenne a publié samedi une liste d'environ 4000 compagnies et opérateurs aériens qui devront réduire d'ici 2012 leurs émissions de gaz à effet de serre lorsqu'ils opéreront en Europe, sous peine d'être pénalisés financièrement.

Cette liste, dont la publication était attendue, a fait l'objet de nombreuses critiques, car elle comporte plusieurs dizaines de compagnies extra-européennes.

Plusieurs entreprises canadiennes figurent sur cette liste dont Air Canada, Air Transat et Bombardier.

Publiée samedi au Journal officiel de l'UE, elle comprend aussi des compagnies telles que Lufthansa, Alitalia, Quantas, KLM, Emirates, US Airways et United. Y figurent aussi les avionneurs Airbus et Dassault, ainsi que plusieurs centaines d'opérateurs aériens privés, et des corps d'armée tels que l'US Navy, et les armées de l'air israélienne et russe.

Le Parlement européen a approuvé en juillet 2008 une directive incluant le secteur de l'aviation dans le système communautaire d'échange de quotas d'émission de dioxyde de carbone (SCEQE), destiné à limiter les émissions de gaz à effet de serre.

A compter de 2012, les compagnies aériennes disposeront de «permis de polluer» plafonnés à 97 pour cent de leur niveau moyen pour la période 2004-2006. Ce pourcentage sera ramené à 95 pour cent à compter de 2013, même si une révision est envisageable dans le cadre du réexamen général de la directive sur l'échange de quotas d'émission. En 2012, les compagnies aériennes recevront 85 pour cent de leurs quotas d'émission gratuitement. Les compagnies aériennes qui volent assurer plus de vol, et donc polluer plus, devront acheter de nouveaux permis.

D'ici là, les compagnies et opérateurs figurant sur la liste publiée samedi, doivent soumettre leurs plans pour respecter le programme européen d'ici janvier 2010.