Malgré les pressions exercées par les membres du G8, les pays émergents ont refusé de prendre des engagements précis en vue de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

Dans leur déclaration finale, les membres d'un forum élargi réunissant les États responsables de 80% des émissions planétaires s'engagent à «travailler pour identifier une cible globale» de réduction pour 2050 en prévision d'une rencontre prévue à Copenhague en décembre.

Tant les pays industrialisés que les pays émergents promettent par ailleurs de réduire leurs émissions à moyen terme, là encore sans apporter de chiffres.

«Nous avons fait un bon pas mais progresser sur cet enjeu n'est pas facile... Il faut résister à la tentation du cynisme», a déclaré le président américain Barack Obama, reconnaissant de facto que les progrès «historiques» enregistrés n'étaient pas à la hauteur de ses attentes.

La Chine et l'Inde refusent notamment de prendre des engagements susceptibles de freiner leur développement économique.

Les ONG environnementales ont blâmé hier les pays du G8 pour la position des pays émergents, arguant qu'ils avaient compromis les pourparlers en refusant de prendre de leur côté des engagements chiffrés substantiels pour réduire leurs émissions à moyen terme.

Mercredi, les membres du G8 avaient promis de réduire leurs émissions totales de 80% pour 2050 sans spécifier d'année de référence pour calculer les baisses. Certains pays, incluant le Canada, ont ensuite indiqué qu'ils ne se conformeraient pas nécessairement à cet objectif.

«Encore une fois, nous avons eu beaucoup de paroles et peu d'action de la part du Canada et du G8», a souligné Dale Martin, de Greenpeace.