On parle de la nécessité de s'adapter aux changements climatiques. Mais en biologie marine, ce n'est pas facile: protéger une espèce menacée ne sert à rien si, à cause du réchauffement, cette espèce se met à migrer en-dehors de la zone protégée.

C'est ce qui est en train d'arriver, en Argentine, aux manchots qu'étudie la biologiste américaine Dee Boersma.

Le problème s'applique aussi aux pêcheurs : une réglementation qui limite leurs prises dans une région X peut faire plus de mal que de bien, si les pêcheurs se mettent à exploiter la région Y, où l'espèce menacée vient de déménager. William Cheung, de l'Université de Colombie-Britannique, a tenté ces dernières années de prédire les mouvements de population de 1066 espèces de poissons, d'ici 2050.