Le phénomène climatique de La Niña est «en partie responsable de la vague de froid», qui s'est abattue cet hiver sur l'Europe occidentale, faisant plus de 80 morts depuis novembre, a indiqué vendredi l'Organisation météorologique mondiale (OMM).

Le refroidissement actuel «s'explique en partie par le phénomène que l'on appelle La Niña, caractérisé en particulier par un refroidissement de la surface de la mer dans le centre et l'est du Pacifique équatorial», explique l'OMM dans un communiqué.L'organisme onusien souligne toutefois que cette vague de froid n'est pas le signe d'un changement dans le réchauffement climatique global constaté ces dernières année.

«L'année 2008 a été plus fraîche que 2007 mais elle se classe cependant au dixième rang des années les plus chaudes depuis le début des statistiques» tenues à ce sujet depuis le milieu du 19e siècle, a rappelé l'OMM.

«Il ne faut pas confondre le temps qu'il fait et les changements climatiques», a souligné le secrétaire général de l'organisation, Michel Jarraud, cité dans le communiqué.

Malgré le froid qui sévit depuis plusieurs semaines dans une grande partie de l'Europe, «la tendance est toujours au réchauffement», a expliqué M. Jarraud, rappelant que la température moyenne à la surface du globe a augmenté, depuis environ 1850, «de plus de trois quarts d'un degré», même si ce phénomène «n'est pas uniforme sur la planète».

Les températures sont tombées dernièrement sous les -20 degrés Celsius dans de nombreuses régions d'Europe, provoquant la mort de 82 personnes par hypothermie depuis le 1er novembre.

La Niña et son corollaire El Niño se caractérisent par des températures supérieures à la normale (Niño) ou inférieures (Niña), des eaux de surface dans les secteurs central et oriental de l'océan Pacifique tropical. Ces variations de températures sont étroitement liées à d'importantes fluctuations du climat dans le monde entier, même si d'autres facteurs entrent également en compte dans les phénomènes climatiques, selon l'OMM.