Avec le changement climatique, le nombre de journées caniculaires va augmenter aux États-Unis et le réseau électrique pourrait ne pas être en mesure de répondre à ces poussées de demande d'ici la fin du siècle, mettent en garde des chercheurs.

L'investissement nécessaire pour accroître les capacités des infrastructures pourrait atteindre 180 milliards, selon une étude publiée lundi dans les Comptes rendus de l'académie des sciences (PNAS).

«Dans la mesure où le réseau électrique est construit pour répondre à une demande maximale, les résultats de notre étude ont des implications importantes pour la construction des futures capacités nécessaires pour répondre à ces poussées de consommation», souligne cette étude dirigée par des chercheurs de l'Université de Californie à Berkeley.

Ils ont également déterminé que la consommation électrique varierait selon les régions des États-Unis, deuxième plus gros producteur et consommateur d'électricité après la Chine.

Dans le nord-est, la demande devrait diminuer car il pourrait y avoir de moins en moins de jours très froids en hiver mais elle risque d'augmenter dans le sud et le sud-ouest qui devraient subir de plus en plus de canicules.

Selon le modèle mathématique utilisé par ces scientifiques, la consommation moyenne annuelle d'électricité devrait augmenter d'environ 2,8% d'ici 2100.

Si le monde continue à brûler du charbon et du pétrole au rythme actuel sans aucun effort pour réduire les émissions de gaz à effet de serre qui en résultent, les besoins électriques des États-Unis pour faire face à cette poussée de la demande pourraient augmenter de 18% d'ici la fin du siècle par rapport à aujourd'hui, nécessitant un investissement de 180 milliards de dollars pour y faire face.

La majorité de cette enveloppe concerne la capacité, le stockage et le transport, pas seulement la production d'électricité elle-même.

«Ces estimations montrent bien que les études actuelles qui se concentrent exclusivement sur la consommation électrique ignorent une grande partie des coûts probables du changement climatique», soulignent les auteurs.

L'exploitation grandissante de l'énergie solaire peut permettre de satisfaire une partie de cette hausse de la demande électrique, relève l'étude.