S'il est élu président, Donald Trump deviendra le seul chef d'État ou de gouvernement dans le monde à croire que l'enjeu des changements climatiques est une supercherie, indique une étude.

Le Sierra Club a compilé des déclarations publiques des dirigeants des 195 pays reconnus par le département d'État. Un exemplaire du rapport a été fourni à l'Associated Press avant son dévoilement, mardi.

En contraste avec les propos du présumé candidat républicain à la présidence qualifiant la question des changements climatiques d'«arnaque» et de «mythe», les dirigeants de tous les pays alliés des États-Unis ont appelé à des gestes pour réduire les émissions de carbone responsables du réchauffement de la planète, incluant le Royaume-Uni, l'Allemagne, la France, le Japon et le Canada.

Le président chinois Xi Jinping, à la tête du pays le plus populeux et du plus grand émetteur de gaz à effet de serre, a appelé à éventuellement éliminer graduellement les centrales au charbon et dirige des efforts ambitieux pour construire des réseaux massifs de panneaux solaires et d'éoliennes.

Le régime du dictateur nord-coréen Kim Jong Un a signé l'accord de Paris sur le climat, et met en vigueur un plan sur dix ans pour planter de nouvelles forêts dans le cadre d'un «effort national pour atténuer les changements climatiques en réduisant les émissions de gaz à effet de serre».

De son côté, M. Trump a promis de «renégocier» les engagements américains en vertu de l'accord de Paris et a laissé entendre que la science des changements climatiques faisait partie d'un complot pour affaiblir l'économie américaine.

«Le concept du réchauffement climatique a été créé par et pour les Chinois dans le but de rendre le secteur américain de la fabrication non compétitif», a écrit M. Trump sur Twitter en 2012.