L'Asie, avec en particulier la Chine, a été la région la plus affectée par les catastrophes naturelles en 2014, concentrant 85 % des quelque 8000 décès enregistrés, note jeudi un rapport annuel diffusé à Genève.

Ce rapport élaboré par la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) souligne qu'il y a eu en 2014 317 catastrophes naturelles qui ont touché 94 pays, mais ce chiffre est le plus bas de la décennie. De même, le nombre total de victimes (8186 morts) est le plus bas depuis 1986 (7303 morts).

Quelque 48 % de ces catastrophes se sont produites en Asie et on y a enregistré 85 % du nombre des décès de 2014.

La Chine est le pays qui a été le plus affecté, avec des sécheresses, des tempêtes, des inondations et un tremblement de terre en août 2014 qui a tué 731 personnes.

En 2014, 87 % des catastrophes naturelles sont liées au climat, dans la tendance enregistrée ces 20 dernières années, avec plus de phénomènes associés au climat (sécheresses, inondations, glissements de terrain, tempêtes, cyclones...) que de catastrophes géophysiques comme les tremblements de terre, les tsunamis ou les éruptions volcaniques.

Dans ce rapport, la FICR met l'accent sur le rôle des acteurs locaux (ONG et diverses institutions humanitaires) pour fournir les secours appropriés et déplore que l'essentiel des financements aille aux organisations internationales, ces acteurs locaux n'ayant reçu directement que 1,6 % des ressources humanitaires octroyées sur la période 2010-2014.

«Les acteurs locaux sont toujours les premiers à réagir, on l'a vu en 2015 après le tremblement de terre au Népal, le cyclone Pam au Vanuatu ou sur les lignes de front en Syrie», souligne le Secrétaire général de la FICR Elhadj As Sy.

«Leur efficacité va au-delà de leur proximité du terrain. Les groupes locaux, en particulier les Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sont efficaces en raison de la perspective qu'ils apportent, leur connaissance de la langue, des normes culturelles et de leur présence au sein des communautés avant qu'une catastrophe se produise», note M. Sy.

En conséquence, il demande qu'ils bénéficient de plus de ressources tout en rappelant le rôle incontournable des acteurs internationaux dans l'action humanitaire.