Même si l'idée de mettre en place un terminal à Cacouna a récemment été abandonnée par TransCanada, le président de l'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) n'est pas encore prêt à sabler le champagne.

Selon André Bélisle, ce développement représente certes «une excellente nouvelle pour la santé des écosystèmes fragiles du bas du fleuve et pour la survie des bélugas».

Il s'empresse, cependant, d'ajouter qu'il s'agissait seulement d'«un premier pas dans la bonne direction».

M. Bélisle souligne que TransCanada persiste à vouloir aller de l'avant avec son projet d'oléoduc Énergie Est quitte à devoir aménager un port pétrolier ailleurs au Québec.

Il ajoute que «ce pipeline n'a pourtant pas sa raison d'être, car il n'y a aucune justification, dans un contexte de réchauffement planétaire, d'augmenter de façon draconienne les émissions» de gaz à effet de serre (GES).

André Bélisle espère que les dirigeants provinciaux vont reconnaître le bien-fondé de l'argumentaire mis de l'avant par son organisation et «se tenir debout face aux lobbies du pétrole».

Il martèle que le gouvernement du premier ministre Philippe Couillard ne peut se permettre de se montrer ambivalent dans sa gestion d'un dossier aussi crucial.

«Ou il veut défendre le climat et diminuer les GES ou il contribue au développement de l'industrie pétrolière en acceptant Énergie Est. Il ne peut pas faire les deux», soutient M. Bélisle.

D'après le site Internet de TransCanada, l'oléoduc projeté serait d'une longueur de 4 600 kilomètres. Sur une base quotidienne, il permettrait le transport d'environ 1,1 million de barils de pétrole brut de l'Alberta et de la Saskatchewan vers des raffineries de l'est du pays.