De nombreuses organisations donatrices internationales se sont engagées à octroyer 3 milliards de dollars pour aider l'Ouzbékistan, ex-république soviétique d'Asie centrale, à sauver la mer d'Aral, au bord de la disparition en raison de son assèchement.

Des accords en ce sens entre le Fonds international pour sauver la mer d'Aral, le gouvernement ouzbek et de nombreuses organisations internationales, parmi lesquelles la Banque mondiale, ont été signés mercredi soir à l'issue d'une conférence internationale à Ourguentch (nord-ouest).

Ce financement vise à «atténuer les conséquences de la catastrophe écologique pour 67 millions de personnes qui habitent dans la région d'Asie centrale», a souligné le premier vice-premier ministre d'Ouzbékistan, Roustam Azimov, lors de la cérémonie de signature.

Le président ouzbek Islam Karimov et le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avaient appelé mercredi à l'aide internationale pour faire face à l'assèchement de la mer d'Aral, considéré par certains experts comme la plus grande catastrophe écologique pouvant être imputée aux activités humaines, dans une région où les tensions sont déjà exacerbées par le partage des ressources en eau.

L'assèchement de la mer d'Aral, catastrophe environnementale consécutive à des projets d'irrigation soviétiques datant des années 1960, soulève de nombreuses craintes en Ouzbékistan, au Kazakhstan et au Turkménistan, pays frontaliers.

Les activités, notamment la pêche, qui étaient autrefois pratiquées dans la région de la mer d'Aral ont été détruites. Chaque année, des dizaines de milliers de tonnes de poussière et de sel se déversent sur ses rives, la plus grande partie étant contaminée par les pesticides.