Même si elle comprend le parc du Mont-Tremblant, la région des Laurentides est en déficit d'aires protégées et il ne faut pas manquer les occasions d'en ajouter à peu de frais, comme dans le cas du mont Kaaikop. C'est ce qu'affirme Christian Simard, directeur général de Nature Québec, en entrevue avec La Presse. «Québec s'est engagé à atteindre 12% d'aires protégées, rappelle M. Simard.

On a beaucoup de rattrapage à faire. Si on veut y arriver, il faut profiter des occasions qui se présentent en terres publiques.» Sans se prononcer sur le cas précis du mont Kaaikop, il croit qu'il serait sage de reporter les coupes forestières qui doivent commencer le 27 janvier prochain, afin de vérifier le potentiel du lieu pour la conservation. Les coupes forestières visent en particulier une sapinière centenaire dans les hauteurs de ce massif, le deuxième en importance des Laurentides avec son altitude de 838 m. Son propos rejoint celui d'une autre grande organisation environnementale, la Société pour la nature et les parcs (SNAP).

«Le gouvernement du Québec doit respecter son engagement de protéger 12% du territoire d'ici 2015, affirme Patrick Nadeau, directeur général de la SNAP-Québec. Dans un tel contexte, nous croyons que toute demande d'aire protégée qui bénéficie du soutien du milieu devrait être considérée sérieusement. D'autant plus que le mont Kaaikop se situe en territoire public, faisant en sorte que le gouvernement a toute la latitude pour y mettre en place une aire protégée.» Tout comme M. Simard, M. Nadeau prône le principe de précaution pour le mont Kaaikop, qui est visé par un projet de coupe de la scierie Groupe Crête.