Le Japon devrait traverser une nouvelle période d'absence totale d'énergie nucléaire à partir du 15 septembre lorsque sera stoppé son dernier réacteur en service, comme l'a indiqué mercredi la compagnie qui l'exploite.

Kansai Electric Power (Kepco) a prévenu l'autorité de régulation nucléaire qu'elle prévoyait d'arrêter le 15 septembre pour maintenance le réacteur 4 de la centrale d'Ohi (ou Oi, ouest), l'un des deux seuls actuellement opérationnels.

L'autre, le numéro 3, devrait pour sa part être stoppé auparavant, le 2 septembre, également pour maintenance régulière, obligatoire après 13 mois de fonctionnement en continu.

Les deux tranches actuellement actives à Ohi doivent subir une séance d'entretien et vont être coupées pour une durée technique d'au moins trois mois, sans compter la période ensuite requise pour des examens de conformité aux nouvelles exigences de sûreté.

Or, il est matériellement impensable que d'autres réacteurs japonais soient relancés d'ici au mois prochain, même si des compagnies ont postulé pour que la sûreté de plusieurs installations soit certifiée par l'autorité à l'aune de nouvelles normes durcies entrées en vigueur le 8 juillet.

Du coup, le Japon, qui avait connu une période «zéro nucléaire» de mai à juillet 2012, devrait se retrouver dans la même situation pour plusieurs semaines ou mois à compter du 15 septembre.

À ce jour, 48 des 50 réacteurs du pays sont stoppés sine die par précautions supplémentaires à la suite de l'accident de Fukushima causé par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 dans le nord-est du Japon.

Les réacteurs 3 et 4 d'Ohi avaient quant à eux exceptionnellement reçu en juin 2012 l'autorisation de la part du précédent Premier ministre d'être relancés, ce qui a été fait dans les semaines suivantes, juste avant la mise en place de la nouvelle autorité de régulation.

Depuis qu'elle est établie, aucun autre ne peut redémarrer tant qu'elle ne s'est pas prononcée.

Le nouveau gouvernement de droite de Shinzo Abe est pour sa part favorable à la réactivation des réacteurs, mais assure qu'il se conformera à l'avis de l'autorité, statutairement indépendante.