Le Fonds vert pour le climat (FVC), mécanisme financier de l'ONU créé en 2010, s'apprête à devenir opérationnel et nécessite 2 milliards de dollars pour son démarrage, a indiqué mardi à Tunis sa première directrice tunisienne Hela Cheikhrouhou.

«J'ambitionne de mobiliser entre un et deux milliards de dollars pour démarrer bientôt», a déclaré à la presse Mme Cheikrouhou, désignée le 26 juin directrice exécutive du Fonds.

«Avec le conseil d'administration, nous allons tout faire pour que le Fonds soit opérationnel dès que possible» pour devenir à terme «le principal fonds international pour le financement concessionnel de la lutte contre le changement climatique», a-t-elle assuré.

L'objectif est de mobiliser 100 milliards de dollars par an d'ici 2020.

Hela Cheikhrouhou qui dirigeait jusque-là le département de l'énergie et du changement climatique à la Banque africaine de développement (BAD) a affirmé que le FVC représentait «une opportunité réelle» pour l'Afrique.

Elle a deploré la faiblesse de la finance climatique par rapport aux besoins du continent. Selon elle, l'Afrique est le continent «le plus vulnérable aux effets du changement climatique alors même qu'il ne contribue qu'à 4 % des gaz à effet de serre émis dans le monde».

Décidé à Copenhague fin 2009, le FVC a été officiellement créé en 2010 par les accords de Cancun et son siège est en Corée du sud. Son conseil exécutif compte 24 membres, la moitié y représentant les pays développés et l'autre moitié les pays en développement.

Le FVC vise le transfert de fonds des pays les plus développés vers les pays les plus vulnérables afin de lutter contre les effets des changements climatiques et de soutenir les projets pouvant diminuer les émissions de gaz à effet de serre ou faire reculer la déforestation.