L'Autorité de régulation nucléaire du Japon a confirmé mercredi ne pas pouvoir écarter la présence d'une faille sismique active près de la centrale Higashidori qui rendrait nécessaires de nouveaux travaux de sécurisation, avant une éventuelle remise en exploitation.

L'instance avait envoyé quatre experts sur le terrain, afin d'effectuer de nouveaux examens, d'où il est ressorti l'impossibilité d'écarter formellement l'existence de failles actives alentour.

Entendus mercredi, les responsables de la compagnie d'électricité Tohoku Electric Power, qui exploite cette centrale actuellement à l'arrêt, ont contesté les soupçons des géologues indépendants, mais leurs arguments ont été jugés trop faibles.

À l'issue de cette nouvelle réunion, l'autorité a conclu qu'il y a bel et bien un danger lié à l'existence de failles possiblement actives.

Par conséquent, la centrale en question, qui ne compte pour le moment qu'un réacteur, ne devrait pas pouvoir être remise en service sans consolidation structurelle.

Dans les précédentes semaines, des examens similaires ont déjà eu lieu pour deux autres centrales, à Oi (où deux réacteurs sur quatre sont en activité) et à Tsuruga (où les deux tranches sont arrêtées).

Le président de l'autorité nucléaire, Shunichi Tanaka, avait déjà laissé entendre qu'il serait difficile d'autoriser le redémarrage du réacteur numéro 2 de la centrale de Tsuruga (ouest) en raison du risque de présence d'une faille active, et que cette unité devra le cas échéant être démantelée.

Les conclusions sur Oi sont pour le moment ajournées, en raison de divergences de vues entre experts. Des nouvelles études devraient débuter cette fin de semaine.

Des examens doivent aussi être pratiqués sur les terrains de deux autres centrales (Shiga et Mihama) ainsi que près du surrégénérateur expérimental de Monju.

Des géologues craignent aussi des mouvements de faille près de l'usine de retraitement de combustible à Rokkasho (nord), un site toujours en phase de test.

À ce jour, seulement deux réacteurs (les numéros 3 et 4 d'Oi) sur un parc de 50 sont en service au Japon. Les autres sont maintenus à l'arrêt par mesure de précaution et en raison de nouveaux examens de résistance aux catastrophes naturelles imposés par le gouvernement après l'accident de Fukushima consécutif à un tsunami en mars 2011.

Aucun ne peut redémarrer sans le feu vert de la nouvelle autorité nucléaire créée en septembre et qui est en train de revoir les standards de sécurité.