Léo-Paul Landry, accusé en 2011 d'avoir fait craindre des activités terroristes en proférant des menaces à des pétrolières et à des exploitants du gaz de schiste, était de retour devant le tribunal, lundi à Montréal. Cette fois avec les menottes aux poignets.

M. Landry a été arrêté la semaine dernière parce qu'il ne s'est pas présenté à la Cour le 7 septembre dernier. L'homme a admis qu'il n'y avait plus pensé. «En juin, ça allait mal, très mal, personnellement. J'ai jeté mon agenda et mon téléphone cellulaire à la poubelle pour me libérer. J'ai pris un congé sans solde, j'ai pris mon sac de couchage et ma tente, et je suis parti jusqu'au 15 août», a-t-il expliqué. Quand il est retourné, en août, il a trouvé un emploi de plongeur et, plus récemment, un petit appartement. Il peine à joindre les deux bouts et doit absolument travailler, sinon il risque de se retrouver à la rue, a-t-il dit. Il a également dit qu'il est traité pour une dépression à l'hôpital Maisonneuve-Rosemont.

M. Landry n'a aucun antécédent judiciaire. Il s'est représenté seul, sans avocat, hier. La procureure de la Couronne Lucie Martineau, qui s'opposait à sa mise en liberté, a changé d'idée après avoir entendu ses explications. Elle a proposé d'encadrer sa mise en liberté, ce que la juge Lori Weitzman a accepté de faire. M. Landry a donc été libéré et doit retourner devant le tribunal le 17 décembre pour la suite du processus.

Selon le résumé fait par la Couronne hier, M. Landry aurait rédigé en juin 2011 une lettre anonyme avec des coupures de journaux et aurait fait des appels téléphoniques menaçants à des entreprises et organismes comme Gaz Métro, l'Association des pétrolières et gazières du Québec et Questerre.»Nous sommes la milice pour la protection du territoire etnous n'avons plus le choix, toute activité aura des conséquences graves.»