La neige printanière de l'Arctique disparaît à un rythme beaucoup plus expéditif que prévu -  plus rapidement encore que le prédisent les modèles de changements climatiques -, selon une nouvelle étude réalisée par des chercheurs d'Environnement Canada.

Ces nouvelles données ont des conséquences sur la faune, la flore et les températures au sol, affirment les scientifiques, qui ont examiné quatre décennies de renseignements sur la neige dans l'Arctique canadien et dans des régions encore plus nordiques.

Ces informations s'ajoutent à celles indiquant que la surface de la banquise a atteint son plus bas niveau jamais observé cet été, ce qui porte à croire que les changements climatiques se produiraient beaucoup plus rapidement que prévu, estime le Dr Chris Derksen, chercheur chez Environnement Canada et coauteur de l'étude.

Le Dr Derksen a précisé en entrevue avoir relevé une importante réduction de l'accumulation de la couche de neige, particulièrement en mai et en juin, diminution dont la vitesse est légèrement plus élevée que celle de la fonte de la banquise.

Non seulement la neige amène-t-elle de l'eau fraîche lorsqu'elle fond, mais elle a également un effet refroidissant qui est ressenti partout sur la planète, a-t-il expliqué.

Toujours selon le chercheur, la neige reflète une bonne partie de l'énergie solaire dans l'espace et, lorsque cette neige fond, elle expose le sol plus sombre se situant en dessous. Ce sol absorbe alors plus d'énergie, ce qui contribue à un réchauffement plus important.

Les auteurs de l'étude ont calculé que le rythme de déclin de la couche de neige en juin, entre 1979 et 2011, est plus de 17 pour cent par décennie.