La société minière Osisko a réalisé un dynamitage de 940 000 tonnes samedi matin, sur le site de la mine à ciel ouvert de Malartic, en Abitibi.

La détonation a été importante et les vibrations également, mais moins que ce qui était appréhendé par les citoyens.

Il faut dire que le ministère de l'Environnement, en autorisant la mine à procéder à des explosions beaucoup plus importantes que ce à quoi est habituée la population, avait imposé des conditions supplémentaires pour tenter de minimiser les impacts de la manoeuvre.

«Pour sauter, ça a sauté!» a lancé Jacques Saucier, du Comité vigilance Malartic.

Si le sol a tremblé moins fort que prévu, quelques jets de pierre ont atteint le parc «vert» aménagé par la mine, et deux nuages oranges de dioxyde d'azote ont quelque peu inquiété la population.

M. Sauvier reconnaît tout de même que l'entreprise s'est conformée aux conditions et que les inquiétudes exprimées par les citoyens ont été entendues.

Selon lui, il faut par contre revoir, et d'urgence, les lois sur l'exploitation minière afin d'éviter que l'industrie n'établisse elle-même les balises.

«Je pense que le principe de précaution doit s'appliquer. C'est toujours à recommencer, ce ne sera jamais réglé tant que nous n'aurons pas une loi des mines du XXIe siècle», estime M. Saucier.