Une Première Nation affirme que le plan albertain visant à conjuguer développement des sables bitumineux et environnement ignore les craintes des personnes vivant dans une région éloignée du nord-est de la province, composée de forêts et de fondrières.

Les Chipewyan de l'Athabasca soutiennent que ce plan n'impose que des restrictions mineures au développement des sables bitumineux, mais ne protège pas leurs droits garantis par traité ou leur mode de vie.

Dans un communiqué publié vendredi, le chef Allan Adam a déclaré qu'il s'agissait là du «plan gouvernemental pour annihiler leurs terres et leur avenir».

Environ 1000 membres de cette Nation autochtone vivent dans quatre réserves du nord-est de l'Alberta.

Le Plan régional du Bas-Athabasca annoncé mercredi crée six nouvelles zones de conservation, mais permet la poursuite de l'exploitation des puits de pétrole conventionnels et de gaz naturel qui se trouvaient déjà dans ces secteurs.

Aucun nouveau développement des sables bitumineux n'y sera permis, à moins qu'un forage puisse être effectué à partir de l'extérieur de ces zones, par exemple avec un puits horizontal.

Le plan accroît également les superficies des habitats protégés des caribous des bois menacés en interdisant les activités énergétiques et forestières dans la zone de conservation de la rivière Dillon, dont l'étendue passera de 27 000 à 192 000 hectares.

La Première Nation estime toutefois que les normes environnementales provinciales sont insuffisantes pour protéger le caribou et d'autres espèces sauvages.