Pour bien protéger la biodiversité dans la région de Montréal, il faut renforcer la protection de milieux naturels sur un vaste territoire s'étendant de Rigaud jusqu'à Trois-Rivières.

C'est ce que propose la Fondation David Suzuki (FDS) dans un rapport écrit dans la foulée des consultations sur le Plan métropolitain d'aménagement et de développement (PMAD).

Dans la version définitive de ce plan, la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) a fait sienne l'idée d'une «trame verte et bleue» autour de Montréal, une zone où les mesures de protection des milieux naturels et des terres agricoles seraient renforcées.

«La CMM adopte la ceinture verte, mais ne l'a pas dessinée, dit Karel Mayrand, directeur pour le Québec de la Fondation David Suzuki. Ils veulent cinq ou six projets ici et là. Nous, on propose un cadre écologique pour la ceinture verte. C'est basé sur la géologie, mais aussi sur l'histoire naturelle. On veut prendre les endroits qui ont été le plus altérés et les reconnecter avec des grands milieux naturels intacts.»

Cartographier les milieux naturels

La Fondation a travaillé de concert avec l'organisme de conservation Nature Action Québec pour cartographier tous les milieux naturels intacts dans les domaines de l'érablière à caryer cordiforme et l'érablière à tilleul, les écosystèmes qui recouvrent la région de Montréal.

Même si c'est là que se concentrent la population et l'activité économique, ces domaines naturels continuent de contenir la plus grande biodiversité de tout le Québec.

La ceinture verte proposée par la FDS s'étend des frontières ontariennes et américaines jusqu'aux limites de Trois-Rivières et de Drummondville. Un territoire immense de plus de 1,7 million d'hectares. Mais cela demeure modeste par rapport à la ceinture verte de Toronto, quatre fois plus étendue.

« Besoin de réfléchir »



«La CMM et le gouvernement du Québec ont besoin de réfléchir à cette échelle-là, dit M. Mayrand. La raison pour laquelle ces écosystèmes sont en déclin, c'est qu'il n'y a pas de cadre et que chaque acteur travaille dans son petit coin.»

«Le mot-clé est la connectivité, dit Jean-Patrick Toussaint, chef des projets scientifiques à la Fondation David Suzuki. On essaie de garder et de connecter des noyaux de biodiversité, comme les collines Montérégiennes.»

Téléchargez la carte de la Fondation David Suzuki.

Carte: Fondation David Susuki