Comment nourrir une population mondiale grandissante tout en réduisant les impacts de l'agriculture sur l'environnement ? Des chercheurs des universités McGill et du Minnesota ont comparé les rendements des cultures biologiques et conventionnelles, pour trouver que la solution réside dans un mélange des meilleures pratiques.

En moyenne, les cultures biologiques ont un rendement inférieur de 25% aux cultures conventionnelles, selon la nouvelle étude publiée dans la revue scientifique Nature. Mais les écarts varient beaucoup selon les cultures. Les récoltes de fruits biologiques ne sont inférieures que de 3%, tandis que celles de céréales biologiques sont 26% moins importantes. En ayant recours aux meilleures pratiques de gestion, les agriculteurs biologiques réduisent l'écart à 13% avec l'agriculture conventionnelle.

«De tels résultats permettent de croire que les systèmes biologiques actuels pourraient presque rivaliser avec les cultures conventionnelles dans certains cas - selon le type de culture, les conditions de croissance et les pratiques de gestion -, mais bien souvent, ce n'est pas le cas», ont dit les chercheurs dans un communiqué. Un apport plus important d'azote - même chimique - pourrait donner un bon coup de pouce aux cultures biologiques.

Il faut donc aller au-delà des débats idéologiques qui opposent les partisans du bio et ceux de l'agriculture conventionnelle, selon Jonathan Foley, professeur à l'Institut de l'environnement de l'Université du Minnesota. «En combinant les meilleures pratiques de ces deux types d'exploitation de façon à maximiser la production alimentaire, protéger le bien commun et réduire l'empreinte écologique, nous pourrons mettre en place un système alimentaire véritablement durable», a-t-il indiqué.

Plus de détails dans La Presse du jeudi 26 avril.