Le climat est à la manifestation ce printemps au Québec et cela devrait se confirmer dimanche avec le Jour de la Terre, qui fait l'objet d'une mobilisation sans précédent, autour du thème du «bien commun».

«Ça a pris des proportions que je n'aurais jamais imaginées, dit Karel Mayrand, de la Fondation David Suzuki, l'un des nombreux organismes qui participent à l'organisation de la journée. Je me promène avec mon macaron du 22 avril et les gens me disent qu'ils veulent venir à la marche. Une caissière au supermarché m'a même dit qu'elle avait pris congé spécialement pour ça.»

Une marche doit partir dimanche à 14h de la place des Festivals. Toutes les cloches des églises devraient sonner à ce moment, à l'invitation de Gilles Vigneault et de Fred Pellerin.

Opposition au gaz de schiste, au Plan Nord, aux mines d'uranium, au rejet par le Canada du protocole de Kyoto, les motifs ne manquent pas aux environnementalistes pour ce 42e Jour de la Terre.

Et les appels au ralliement se sont multipliés, relayés par de nombreux artistes, à l'initiative du metteur en scène Dominic Champagne.

«Lors d'une première rencontre le 23 janvier, Dominic avait dit: "Je veux réunir 100 000 personnes", dit M. Mayrand. Je n'avais pas réalisé à quel point le Québec embarquerait. Les gens ont besoin qu'on leur donne l'occasion de s'exprimer. De façon générale, les gens considèrent qu'on brade nos ressources naturelles et qu'on endette les générations futures.»