L'idée portée par la France d'une Organisation mondiale de l'Environnement, qui pourrait être débattue lors de la conférence des Nations unies Rio+20 en juin 2012, a le soutien d'une centaine de pays, a assuré mardi l'ambassadeur de France délégué à l'environnement.

«Une centaine de pays se sont dits en faveur d'une Organisation mondiale de l'Environnement, mais ce n'est que la moitié» des pays qui s'étaient engagés il y a 20 ans lors du sommet de la terre à Rio à oeuvrer pour le «développement durable», a indiqué l'ambassadeur Jean-Pierre Thébault.

«Il y a l'OMC pour le commerce, le BIT pour l'aspect social, mais le pilier environnement a été oublié», a-t-il expliqué.

«Il existe en matière d'environnement plus de 500 accords et conventions qui ne coopèrent pas ensemble, c'est une jungle», a-t-il ajouté lors d'une rencontre avec des journalistes.

Plusieurs hypothèses ont été avancées: transformer l'actuel Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) en une agence internationale, ou élargir les compétences du Comité économique et social des Nations unies en Comité économique et social et pour l'environnement.

D'autres encore ont évoqué la création d'un Haut conseil de l'environnement à l'image de celui pour les droits de l'homme.

«Pour la France, il faut créer un organe à forte légitimité politique», a estimé M. Thébault qui participe aux négociations pour l'organisation de la conférence Rio+20, du 20 au 22 juin prochains.

En revanche, l'idée de certaines ONG de créer en même temps une Cour internationale de justice sur les questions environnementales «n'est pas à l'ordre du jour», selon lui.

La conférence de Rio+20, co-organisée par le Brésil et l'ONU, doit réunir l'ensemble des pays de la planète et donner la parole pendant quatre jours avant la réunion aux acteurs de la société civile, ONG, associations, syndicats et collectivités locales et territoriales.

Rio+20 vise à établir un bilan de l'état de la planète, qui vient d'accueillir son 7 milliardième habitant, en termes de croissance, sécurité alimentaire, accès à l'eau, mode de vie, énergie, biodiversité, climat. Ce sera aussi l'occasion de débattre d'un modèle d'économie verte pour l'avenir.