La nouvelle ministre de l'Environnement de l'Alberta a promis de se battre, au cours des négociations sur le prochain budget, afin d'obtenir les fonds nécessaires pour mieux surveiller l'exploitation des sables bitumineux.

Cet engagement de Diana McQueen survient alors que son ministère a subi des années de compressions et que des pressions s'exercent ces jours-ci pour la réduction des dépenses gouvernementales.

Mme McQueen croit toutefois qu'un consensus se forme au sein du gouvernement provincial, les conservateurs ayant pris conscience de l'urgence, pour l'Alberta, de faire ses preuves en matière environnementale pour rassurer les détracteurs des sables bitumineux, au Canada et à l'étranger.

La ministre McQueen s'est montrée sans équivoque en entrevue avec La Presse Canadienne, soutenant qu'elle ferait pression pour obtenir les ressources nécessaires pour ce système de surveillance des impacts environnementaux liés à l'exploitation des sables bitumineux.

Alors que le nouveau gouvernement de la première ministre, Alison Redford, s'apprête à jeter les bases de son premier budget, des négociations sont en cours entre le ministère albertain de l'Environnement et Ottawa à propos de l'expansion de cette surveillance des sables bitumineux dans la région.

Un nouveau système entraînerait des coûts allant jusqu'à 50 millions $ par année, selon des estimations. La décision de rajeunir le programme avait été annoncée dans la foulée d'une série de rapports scientifiques s'attaquant aux mesures actuelles, jugées inadéquates.

La ministre McQueen a indiqué que l'entente avec le gouvernement fédéral devrait être conclue avant la fin de l'année. Elle a rappelé qu'Ottawa propose que le financement d'un tel programme soit exclusivement assumé par l'industrie, mais Mme McQueen estime que les fonds publics devraient aussi être utilisés dans le dossier.

Elle a souligné que le gouvernement avait un rôle à jouer dans ce sytème, qui pourrait éventuellement être appliqué à toute la province.