L'idée de protéger de toute activité industrielle la moitié de la superficie couverte par le Plan Nord est encore floue, a reconnu lundi le premier ministre Jean Charest.

En point de presse à Barcelone, où il effectue une mission destinée notamment à faire la promotion de ce vaste projet, M. Charest a soutenu que l'objectif de protéger 50% du territoire situé au nord du 49e parallèle était ambitieux et que ses modalités restaient encore à définir.

Il n'a pas exclu que de l'exploitation forestière puisse se faire dans la zone des 50%, comme l'a affirmé la semaine dernière Léopold Gaudreau, sous-ministre au ministère de l'Environnement.

Jean Charest a en revanche rejeté la possibilité d'autoriser l'exploitation minière dans cette zone, une éventualité pourtant évoquée la semaine dernière par son ministre de l'Environnement, Pierre Arcand.

Dans une présentation devant des gens d'affaires catalans, lundi, M. Charest n'a pas manqué de citer des propos émanant de l'International Boreal Conservation Campaign (IBCC). En mai, les responsables de cette initiative américaine avaient qualifié le Plan Nord de «plus importante politique de conservation du territoire de l'histoire».

Or, indignés par ce qu'ils considèrent être une volte-face du gouvernement dans ce dossier, l'IBCC et son pendant canadien, l'Initiative boréale canadienne, viennent d'écrire à M. Charest pour le presser de maintenir l'exclusion de toute activité forestière dans la zone des 50%.