La Journée mondiale de l'environnement est célébrée en ce 5 juin depuis 1972, et au Canada, elle marque cette année le début d'une Semaine nationale qui se tiendra jusqu'au 11 juin. À l'époque, l'Assemblée générale des Nations unies avait décidé de décréter cette journée pour marquer l'ouverture de la Conférence de Stockholm sur l'Environnement humain.

Cette fois, une attention toute particulière est portée sur les forêts et leur protection. Les Nations unies espèrent ainsi sensibiliser la population et les entreprises à l'importance d'un développement durable des ressources forestières. Investir chaque année 40 milliards de dollars supplémentaires dans les forêts réduira la déforestation de moitié d'ici 2030 et contribuera à la création de millions d'emplois, affirme un rapport du Programme des Nations Unies pour l'environnement (UNEP).

Les gouvernements, le secteur privé et les institutions internationales doivent «accroître leurs investissements pour protéger les ressources forestières de la planète» et s'engager vers cette «transition pour une économie verte», selon cet organisme dont le siège est à Nairobi.

Intitulée Les forêts dans une économie verte, la «synthèse» de l'UNEP, publiée à l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement officiellement célébrée cette année à New Delhi, entend souligner une nouvelle fois «les nombreux bienfaits des forêts de la planète pour l'humanité».

«Investir juste 0,034% de la croissance économique globale de la planète -soit 40 milliards de dollars- réduira de moitié la déforestation, créera des millions d'emplois et contribuera à la lutte contre le réchauffement climatique», affirme ce document, qui en souligne les «énormes bénéfices humains et économiques».

Un tel investissement, qui équivaut aux deux tiers des sommes investies actuellement dans ce secteur, «permettra également de réduire de 28% supplémentaire les émanations de carbone dans l'atmosphère», selon l'UNEP.

«Il y a déjà de nombreux signes encourageants: la déforestation sur la planète est désormais chaque année de cinq millions d'hectares, pour huit millions en 1990», a constaté le directeur de l'UNEP, Achim Steiner, dans un communiqué transmis à l'AFP.

«Dans des régions comme l'Asie, les Caraïbes ou en Europe, les superficies des zones forestières ont même augmenté de 20%», précise M. Steiner.

Le rapport de l'UNEP constate un «engagement croissant du secteur privé» dans la reforestation et la mobilisation des communautés sur ce thème, alors qu'émergent de «nouveaux mécanismes de marché» plus soucieux de notre écosystème.

Il met en lumière également «les politiques alternatives de certains gouvernements (...) basées sur l'économie de marché, comme le crédit, la micro-finance, ou les labels écologiques».

Une journée soulignée au Québec

Au cours de cette journée de l'environnement, plusieurs organismes verts ont organisé des activités, dont le Regroupement des organismes de bassins versants du Québec et les 40 organismes de bassins versants du Québec qui ont procédé à la distribution d'arbres. Cette opération de plantation s'inscrit dans un plan de lutte contre les cyanobactéries, afin de créer des écrans naturels pour réduire, notamment, l'apport en fertilisants dans les cours d'eau du Québec. Ces arbres serviront à revégétaliser les bandes riveraines de plusieurs cours d'eau.

L'organisme Équiterre s'est également fait présent tout le week-end auprès de différents commerçants en tenant des kiosques d'informations. De son côté, Environnement Canada a mis en ligne une liste de moyens et de conseils pour réduire l'empreinte environnementale des citoyens.

- Avec la Presse Canadienne