AquaFed, la fédération internationale des opérateurs privés de services d'eau, a dénoncé jeudi la campagne menée par la plus grande organisation non-gouvernementale canadienne pour discréditer sa candidature à un statut consultatif de l'ONU.

«AquaFed est une association sans but lucratif. Son but est de contribuer à résoudre les nombreux problèmes actuels liés à l'eau en apportant le savoir-faire et l'expertise du secteur privé à la communauté internationale» affirme l'organisation dans un communiqué.

Près de 140 organisations de défense de l'eau du monde entier ont demandé mercredi à l'ONU de refuser à AquaFed le statut consultatif auprès du Conseil économique et social de l'ONU (Ecosoc), s'appuyant sur un rapport publié par le Conseil des Canadiens.

Ces organisations ont affirmé en substance qu'Aquafed cherchait à promouvoir les intérêts de ses membres, entreprises motivées par le profit, dont plusieurs grands groupes tels que Veolia, Suez, Agbar et Saur, et qu'elle n'était donc pas qualifiée pour avoir une voix consultative auprès de l'Ecosoc.

Dans sa réaction, AquaFed souligne qu'elle rassemble «plus de 300 sociétés qui alimentent en eau potable des centaines de millions de personnes en milieu rural et en milieu urbain dans 40 pays».

Rappelant les pénuries grandissantes d'eau, elle déclare que «la campagne d'exclusion d'entreprises qui contribuent à la résolution de ces défis parce qu'elles sont privées ajoute aux difficultés à résoudre».

Cette campagne «parait davantage motivée par un lobby dont l'objectif est de nuire à certaines entreprises que par la volonté de résoudre les problèmes liés à l'eau dans l'intérêt des populations et de l'environnement», assène la fédération dans un communiqué.

La question du statut consultatif éventuel d'Aquafed doit être examinée par le Comité des organisations non gouvernementales de l'ONU qui se réunit du 16 au 24 mai.