Organisé conjointement par le ministère fédéral de l'Environnement, le regroupement QuébecOiseaux et l'organisation Études d'oiseaux Canada, l'Atlas des oiseaux nicheurs du Québec est un projet collectif qui vise à déterminer la répartition des oiseaux qui se reproduisent au Québec.

Ce type de projet existe un peu partout dans le monde, à intervalles plus ou moins réguliers, et permet de mettre en place des mesures de protection au besoin. Au Québec, la première collecte de données s'est déroulée de 1984 à 1989 pour donner lieu à la production d'un ouvrage considérable en 1995.

Les progrès technologiques réalisés depuis ont permis d'assouplir la logistique forcément complexe d'une entreprise de cette envergure et facilitent considérablement la compilation d'informations. Ces données, mises à jour toutes les deux semaines, sont à la disposition du public grâce au site internet de l'Atlas: www.atlas-oiseaux.qc.ca. Celui-ci permet notamment de comparer les statistiques actuelles avec les résultats du premier Atlas. On y trouve aussi la liste oiseaux qui nichent selon chaque mois de l'année, même en hiver (le grand duc niche à partir de février). La période de reproduction la plus intensive au Québec a lieu en mai et juin.

Jusqu'à maintenant, plus de 1400 personnes bénévoles ont participé à l'Atlas pour un total d'environ 17 000 heures d'observation. Mais les organisateurs sont toujours à la recherche d'amateurs qui voudraient collaborer au projet. «Pas besoin d'être un expert pour se joindre à l'équipe d'observateurs, insiste Michel Robert, coordonnateur de l'Atlas. Il suffit de connaître quelques oiseaux et de découvrir des indices démontrant qu'ils nichent. Un nid avec des oeufs, des petits avec des adultes, un oiseau qui transporte de la nourriture vers un nid ou des brindilles en vue d'en construire un, sont autant d'éléments indicateurs.»

M. Robert ajoute que l'ensemble du territoire est divisé en parcelles de 10 X 10 km et que plusieurs observateurs peuvent inventorier chacun d'entre elles. Le bénévole n'est pas astreint à un minimum d'heures de terrain. Il existe même un formulaire d'observation occasionnelle pour permettre à ceux qui vont à leur chalet d'été, par exemple, de rapporter un cas de nidification. «L'Atlas est un immense projet et chaque observation a son importance, peu importe où elle a été réalisée», dit-il. Chaque participant doit toutefois s'inscrire sur le site internet et recevra par la suite une trousse d'information.