La construction de chemins forestiers dans la forêt boréale soulève l'ire des Cris de Waswanipi et des membres de Greenpeace qui pressent le ministère de l'Environnement du Québec de limiter les dégâts.

Nicolas Mainville, coresponsable de la campagne Forêt boréale de Greenpeace souhaite que soient abandonnés les projets d'exploitation dans la Vallée de la Broadback, l'une des dernières grandes forêts intactes du Québec.

Les militants ont érigé une barricade symbolique au coeur du territoire boréal du Québec. Ils ont dressé et cimenté un large panneau où il est écrit «Le chemin de la destruction s'arrête ici». Ce message a aussi été rédigé en cri.

Cette structure a été aménagée à plus de 200 km au nord de l'usine de Matagami appartenant à EACOM, une forestière de l'Ouest canadien devenue propriétaire des opérations de Domtar.

Pour la communauté crie, il faut préserver ce territoire. Elle allègue qu'une forêt en santé permettra de poursuivre les activités de pêche, de trappe et de chasse. Les membres de la Première nation estiment que le développement industriel risque de miner ces pratiques traditionnelles.

Greenpeace a insisté pour préciser qu'à peine 5% de ce secteur figure au registre des aires protégées. L'organisme a rappelé  qu'il incombe au ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs Pierre Arcand de sauver la Vallée de la Broadback.