Le Groupe intergouvernemental d'experts de l'ONU sur l'évolution du climat (Giec), mis en cause pour des erreurs par un rapport d'enquête, s'est engagé jeudi à des réformes mais son président Rajendra Pachauri a annoncé qu'il resterait à son poste en dépit d'appels à sa démission.

«J'attends de travailler avec le Groupe pour poursuivre le processus de réformes», a déclaré M. Pachauri dans un communiqué à l'issue d'une session du Giec à Pusan, en Corée du Sud, à laquelle ont pris part quelque 400 délégués.

Le Giec et M. Pachauri avaient été mis en cause par un rapport commandé par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et rédigé par le Conseil inter-académique (InterAcademy Council, IAC), composé de quinze académies des sciences de différents pays.

Le Giec, lauréat du prix Nobel de la paix, a dû admettre qu'il avait commis une erreur en affirmant, dans son dernier rapport en 2007, que les glaciers de l'Himalaya reculaient plus vite que les autres glaciers du monde, et «pourraient disparaître d'ici à 2035, voire avant».

Le rapport d'enquête avait conclu le 30 août que le Giec devait se réformer en profondeur pour éviter de commettre de nouvelles erreurs, et recommandé des rotations plus fréquentes à ses postes de direction.

Le Giec «doit réformer fondamentalement sa structure de direction et renforcer ses méthodes de travail pour faire face à des évaluations climatiques de plus en plus complexes», avait-il estimé.

Mais les conclusions du Giec sur la réalité du réchauffement climatique n'ont pas été remises en cause.

«Le Giec prend des mesures décisives pour suivre ces recommandations d'une manière transparente et ouverte, et garantir que ses évaluations (sur l'évolution du climat) mises à la disposition de la communauté internationale sont d'une qualité maximale», a assuré jeudi le communiqué du Giec.

Le Giec compte mettre immédiatement en application les recommandations concernant notamment l'utilisation de matériaux douteux, non vérifiés, sources d'erreurs potentielles.

Il mettra en place un groupe spécial pour examiner les autres recommandations de l'IAC concernant les règles à respecter dans l'élaboration des rapports d'évaluation sur le climat.

Il travaille actuellement sur son 5e rapport, qui doit être publié en 2014, et qui, assure-t-il, bénéficiera de ces mesures.