Des milliers de personnes ont envahi la rue Sainte-Catherine, rendue piétonnière, sur quelques quadrilatères durant quelques heures. On avait installé du gazon et des tables de pique-nique au milieu de la rue. Devant le magasin La Baie, des gens faisaient du Taï chi. En s'éloignant du vacarme du chantier du Quartier des spectacles, on entendait même des chants d'oiseaux (enregistrés) au centre-ville.

Le «parc urbain» éphémère créé dans le coeur du centre-ville de Montréal, hier, à l'occasion de la journée En ville sans ma voiture, a encore connu, comme chaque année, un grand succès d'affluence. L'air était frais, sans vapeurs d'essence, le bruit des conversations n'était plus enterré par celui des moteurs et des klaxons.

Hors du périmètre délimité par les boulevards René-Lévesque et De Maisonneuve et les rues De Bleury et McGill College, par contre, la circulation était au mieux difficile, au pire, chaotique. De longues files d'automobiles détournées du périmètre se formaient aux intersections et tentaient de se greffer au trafic déjà dense des autres grandes artères, toutes aussi encombrées.

Le contraste entre ces rues bruyantes et les rues désertes du périmètre fermé aux automobiles était presque saisissant. Ce périmètre avait été interdit aux automobiles dès 9h, hier, contrairement aux années précédentes où les rues fermaient à 9h30 ou 10h. Ce changement d'horaire a probablement contribué aux conditions de circulation infernales observées, très tôt, hier matin, à toutes les entrées de l'île de Montréal. Des milliers d'automobilistes qui ne voulaient pas se heurter à des rues fermées ont alors pris le réseau routier d'assaut plus tôt que d'habitude. Résultat: à 8h, hier, les chroniqueurs de circulation annonçaient à la radio des délais d'attente d'une heure ou plus en provenance de Laval, de la Rive-Sud ou de l'Ouest-de-l'Île. Pour ajouter à la confusion, un des trains de banlieue de la ligne de Blainville/Saint-Jérôme a été immobilisé durant plus de 20 minutes, hier matin, après qu'un passager eut déclenché un signal d'alarme à la gare de Rosemère, sans raison apparente.

Un guide pour l'usager

L'organisme de promotion des transports en commun Transport 2000 Québec a profité hier de cette journée En ville sans ma voiture pour lancer un guide de l'usager. Quelque 35 000 exemplaires seront distribués par une quarantaine d'organismes associés, au cours des prochains mois.

Ce guide gratuit, publié dans la collection du Petit futé des Éditions Néopol, vise à recenser tous les services de transports collectifs urbains et interurbains offerts pour «se déplacer autrement» en autobus, en métro, en train, ou même en traversier et en avion, dans toutes les régions du Québec.

Le guide de l'usager s'adresse d'abord aux gens qui ne possèdent pas d'auto, aux étudiants et aux touristes, ou aux automobilistes qui souhaitent se convertir aux transports en commun, et qui souhaitent en savoir davantage sur l'éventail des services de transports offerts, partout au Québec, dans les grandes villes et hors des centres urbains. Les usagers réguliers des grands réseaux de transports en commun y liront peu de choses qu'ils ne connaissent déjà.

Le guide peut aussi être téléchargé à partir du site internet du groupe, à l'adresse www.transport2000qc.org.