N'en déplaise à certains qui dénoncent son mandat, la commission d'enquête sur le développement de l'industrie des gaz de schiste au Québec du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) entamera ses activités mardi.

Le ministre du Développement durable et de l'Environnement, Pierre Arcand, qui a réclamé la tenue d'une telle commission, a expliqué que son mandat en sera d'abord un d'encadrement de l'industrie.

M. Arcand ajoute que celui-ci est également scientifique, c'est-à-dire que le BAPE cherchera à savoir de quelle façon les forages seront faits pour extraire des gaz de schiste, quels sont les risques pour l'environnement et conséquemment, quelles sont les meilleures mesures à prendre.

Selon le ministre, la précision du mandat du BAPE permettra d'aller au fond des choses.

Mais tous ne partagent pas son opinion, notamment l'opposition péquiste qui aurait aimé que la commission se penche sur les paramètres économiques, et certains groupes environnementaux, comme l'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique, qui qualifie le mandat de «farce».

La commission tiendra des consultations dans trois régions du Québec, soit en Mauricie, dans le Centre-du-Québec et dans les Chaudières-Appalaches.

Elle sera présidée par un spécialiste des secteurs bioalimentaire et agroalimentaire, Pierre Fortin, qui a également été le porte-parole du ministère de l'Environnement lors de la consultation publique du BAPE sur la production porcine.