Neuf militants de Greenpeace - dont deux Québécois - qui avaient posé mardi à Calgary un geste d'éclat médiatique contre les sables bitumineux de l'Alberta ont été accusés de méfait, mercredi, selon la police.

Rehn Thibault, âgé de 29 ans, d'origine indéterminée au Québec, et Frédéric Bleau, âgé de 30 ans, de Saint-Bruno, faisaient partie du groupe de neuf manifestants qui ont accroché une bannière au sommet de la tour de Calgary, une attraction touristique d'importance.

Les manifestants s'étaient introduits dans la tour en utilisant une issue de secours située au rez-de-chaussée. Un complice leur aurait ouvert la porte de l'intérieur, suite à quoi ils auraient tous pris l'ascenseur jusqu'au sommet, croient les enquêteurs.

De là, ils ont ouvert une fenêtre afin d'accéder à la passerelle. Ils ont ensuite commencé à installer une affiche géante, sur laquelle on pouvait lire «Pour la séparation de l'État et du pétrole». Trois grimpeurs l'ont déroulée de tout son long sur la terrasse d'observation.

L'opération, qui a duré environ deux heures, s'est conclue par l'arrestation du dernier grimpeur parvenu au sommet de la tour haute de 200 mètres. Pendant tout ce temps, les policiers au sol avaient bouclé plusieurs rues du secteur.

La porte-parole de Greenpeace, Jessica Wilson, a affirmé que la manifestation visait à souligner «la relation de complaisance» que les entreprises pétrolières entretiennent avec le gouvernement fédéral, lesquelles «permettent aux sociétés de contrôler elles-mêmes les sables bitumineux».

En juillet 2001, deux activistes de Greenpeace avaient défrayé la manchette en gravissant la tour du CN, à Toronto. Ils souhaitaient sensibiliser le public à l'enjeu que représente le réchauffement climatique.