Les militants de Greenpeace ont célébré dimanche les funérailles symboliques de la morue de l'Atlantique, une espèce menacée de disparition.

Dans le cadre de la procession funèbre «Requiem pour une morue», l'organisme devait transporter un cercueil dans trois succursales d'autant de grandes chaînes de supermarché. Il remettra également son nouveau rapport «Mer sous inventaire, palmarès des supermarchés et le futur des aliments de la mer» aux gérants des établissements.

Selon la coordonatrice de la campagne océans de Greenpeace et auteure du rapport, Beth Hunter, il est grand temps que les supermarchés cessent de vendre les espèces de poissons menacées de disparition, comme la morue de l'Atlantique.

L'organisme a dressé une «liste rouge» de 15 espèces qui devraient être retirées des tablettes, soit en raison de l'état des stocks, soit en raison de méthodes de pêches destructrices pour l'environnement, tel le raclage des fonds marins.

Le saumon de l'Atlantique, la crevette tropicale, le thon rouge et deux espèces de flétan figurent sur la liste préparée par Greenpeace.

Mme Hunter explique qu'une visite des supermarchés lors de l'élaboration du rapport a permis de constater que la plupart des grandes chaînes vendent toujours des espèces menacées.

Selon elle, il arrive également que l'étiquetage des poissons ne soit pas suffisamment détaillé. Ainsi, il est souvent impossible de savoir exactement de quelles espèces sont issus les produits en vente.

Selon Mme Hunter, les citoyens doivent être informés des conséquences de la consommation de certaines espèces. Elle note que plusieurs types de poissons et produits de la mer ne sont pas en danger et peuvent être consommés sans remords.