Le président des États-Unis Barack Obama a dévoilé vendredi une stratégie pour réduire les émissions polluantes des camions, demandant à son gouvernement de travailler pour établir des normes à l'horizon 2014 sur le modèle des mesures prises pour les automobiles.

«Aujourd'hui, nous allons plus loin en proposant le développement de critères nationaux (de consommation) pour les poids lourds, comme nous l'avons fait pour les automobiles et les utilitaires légers» il y a un an, a expliqué M. Obama lors d'une allocution dans la roseraie de la Maison-Blanche.

M. Obama s'est dit persuadé que «nous pouvons réduire la consommation des camions d'au moins 25%, en employant des technologies qui existent déjà», assurant que ces règles, qui doivent encore être élaborées par le ministère des Transports et l'Agence de protection de l'environnement (EPA), «donneront l'impulsion à une croissance du secteur des énergies propres».

À plus long terme, «je pense qu'il est possible, dans les 20 prochaines années, de faire en sorte que les véhicules consomment la moitié du carburant et produisent la moitié de la pollution d'aujourd'hui», a encore dit le président, évoquant les technologies comme les véhicules hybrides rechargeables sur le secteur.

En mai 2009, M. Obama avait annoncé des normes plus strictes, et pour la première fois communes à tous les États-Unis, en matière d'émissions de gaz carbonique par les automobiles et de consommation de carburant.

D'ici à 2016, la consommation moyenne de ce parc automobile devra passer à 35,5 miles parcourus avec un gallon d'essence, soit 6,63 litres aux 100 km contre 9,41 litres aux 100 en 2009.

M. Obama a aussi donné le signal d'une poursuite de cet effort vers une réduction de la dépendance du pétrole.

«Je propose que nous commencions à développer dès maintenant des règles plus contraignantes qui entreraient en vigueur en 2017, pour que nous puissions effectuer davantage de progrès dans les années à venir», a-t-il dit.

La marée noire en cours dans le golfe du Mexique, a remarqué M. Obama, «met en évidence le fait que même pendant que nous entreprenons une production nationale pour réduire notre dépendance vis-à-vis du pétrole d'importation, notre sécurité à long terme dépend du développement de sources alternatives de carburant et de nouvelles technologies de transport».

Le président a aussi saisi cette occasion pour réitérer son soutien au projet de loi sur le climat actuellement en cours d'élaboration au Sénat. «Comme je l'ai déjà dit, j'ai l'intention de travailler avec les membres des deux partis (républicains et démocrates) pour faire adopter une loi cette année», a-t-il indiqué.