Les émissions de gaz à effet de serre aux États-Unis ont accusé une baisse record de 7% en 2009 en raison de la récession économique mais aussi d'autres facteurs, selon des données publiées jeudi par le Ministère de l'Energie.

Cette diminution de 405 millions de tonnes l'an dernier de ces émissions est la plus forte depuis que le gouvernement fédéral a commencé à faire ses mesures en 1949.

Il s'agit aussi de la troisième baisse annuelle au cours des quatre dernières années.

Outre la récession, ce recul a résulté d'une combinaison d'autres facteurs comme les progrès dans l'efficacité énergétique et les mesures d'économie qui pourraient être des tendances durables concernant la consommation d'énergie et l'économie dans son ensemble, souligne l'Energy Information Administration (EIA), une agence du Ministère de l'Energie.

L'EIA précise ainsi que l'intensité énergétique de l'activité économique a diminué de 2,4% en 2009. Cette intensité, qui mesure l'énergie consommée par unité d'activité économique, a baissé de 2% par an en moyenne de 2000 à 2008.

Le Produit intérieur brut (PIB) a reculé de 2,4% en 2009 et la population a augmenté de 0,9% sur la même période, indique aussi le gouvernement.

La consommation totale d'énergie a plongé de 4,8% l'an dernier, le secteur industriel accusant la plus forte baisse avec 9,9%.

De 2000 à 2009, les émissions de gaz à effet de serre ont diminué de 0,9% en moyenne annuellement comparativement à un accroissement de 1,4% par an de 1990 à 1999. Durant cette dernière période le PIB a progressé de 3,3% annuellement et de seulement 1,6% de 2000 à 2009, reflétant surtout la récession la dernière année.

Toutefois, même avec ce fort ralentissement de l'activité depuis 2000, les émissions auraient probablement encore progressé de 0,6 à 0,7% par an sans les changements dans la consommation et les mesures d'efficacité énergétique, selon l'EIA.

Cette diminution des gaz à effet de serre est encourageante dans le cadre des efforts déployés par les États-Unis et d'autres pays pour lutter contre le réchauffement climatique, souligne cette agence.