Le Gulf Stream, courant chaud de l'Atlantique sud qui réchauffe le climat dans l'Atlantique nord, n'a donné aucun signe de ralentissement ces 15 dernières années, selon une étude parue dans la dernière édition de la revue américaine Geophysical Research Letters.

Cette recherche, basée sur de nouvelles mesures faites à partir d'observations satellitaires et de données (températures, salinité ...) provenant de quelque 3.000 balises flottantes, montre que la Circulation Méridionale Atlantique, dont fait partie le Gulf Stream, se serait même accélérée récemment.

Les derniers modèles climatiques prédisent un ralentissement de ces courants de l'Atlantique à cause du réchauffement de la planète qui provoque la fonte des glaces arctiques et accroît le volume d'eau douce dans l'océan.

Mais pour le moment, il n'y a aucun signe de ralentissement de la Circulation Méridionale Atlantique, relève Josh Willis, un océanographe de la Nasa et principal auteur de ces travaux.

«La légère augmentation de la vitesse des courants depuis 1993 coïncide avec un cycle naturel multi-décennal de réchauffement et de refroidissement de l'Atlantique», explique ce scientifique.

Sans le Gulf Stream le climat en Europe, en Amérique du Nord et en Afrique serait beaucoup plus froid.

Océanographes et climatologues avancent l'hypothèse que le refroidissement rapide de ces régions il y a 12 000 ans a résulté d'un important apport d'eau fraîche provenant de la fonte des glaciers qui a altéré la salinité de l'océan et ralenti la vitesse de circulation des courants marins, réduisant ainsi le volume d'eau chaude transporté vers l'Atlantique nord.

Le film catastrophe «Le jour d'après» sorti en 2004, raconte comment un arrêt de la circulation du Gulf Stream a plongé l'hémisphère nord dans une nouvelle ère glacière, forçant les survivants américains à se réfugier au Mexique.

La théorie de l'affaiblissement de la circulation du Gulf Stream est avancée par des scientifiques mais pas son arrêt complet et certainement pas aussi brutalement que dans le film.