Avant de s'envoler pour le Québec, hier, le premier ministre Jean Charest a dressé un bilan positif de sa semaine à Copenhague, même s'il n'a pas réussi à convaincre Ottawa de modifier sa position.

Lors d'un point de presse impromptu au Bella Center, M. Charest s'est félicité de la tenue en milieu de semaine du Sommet des leaders, qu'il a coprésidé. Mais il a aussi déploré le peu d'ambition du gouvernement Harper dans la lutte contre les changements climatiques.

 

«Nous ne sommes pas d'accord avec les objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre», a répété M. Charest. Mais il a néanmoins balayé d'un revers de la main l'idée que sa présence n'avait pas su convaincre Ottawa d'en faire plus.

Influence

En quoi a-t-elle influencé la délégation canadienne? Mystère. M. Charest s'est contenté de dire que le Québec avait influencé Ottawa dans le passé. «Le temps nous apprend que nous avons réussi à influencer la position canadienne, a-t-il dit. Les cibles d'intensité sont devenues des cibles de réduction d'émissions absolues, ce que le Québec souhaitait.

«Copenhague n'est pas la dernière rencontre, a ajouté M. Charest. La position peut toujours évoluer. D'autant plus que dans sa déclaration hier, Jim Prentice (le ministre canadien de l'Environnement) a évoqué le fait que les objectifs doivent être plus ambitieux dans le temps.»

Devant l'ensemble des délégués, M. Prentice a en effet déclaré que «pour être le plus équitable et le plus efficace possible, un nouvel accord mondial devrait soutenir une confiance mutuelle et encourager les pays à augmenter leurs cibles avec le temps».