Les États-Unis pourraient réduire leurs émissions de dioxyde de carbone d'un volume comparable à celui émis en un an par la France si les Américains changeaient leurs habitudes quotidiennes, comme en isolant leur grenier, selon une étude publiée lundi.

Si les foyers américains prenaient 17 mesures simples allant de l'achat d'un véhicule économe en essence à l'utilisation d'une corde à linge plutôt que d'un sèche-linge, les émissions en carbone pourraient être réduites de 123 millions de tonnes par an dès la dixième année, affirme une étude de la National Academy of Sciences.

«Ce volume équivaut à 7,4 % du total des émissions (aux États-Unis), un montant à peine plus grand que le total des gaz émis par la France», montre l'étude menée par Thomas Dietz du département de sociologie et de science environnementale de l'Université du Michigan (nord des États-Unis).

«C'est encore plus que si l'on réduisait à zéro toutes les émissions aux États-Unis des secteurs du raffinage pétrolier, de l'acier et de l'aluminium, qui sont parmi les acteurs les plus polluants du secteur industriel», affirme l'étude.

Mais les changements d'habitude de vie apparaissent moins coûteux et plus faciles à appliquer.

À l'heure actuelle, l'énergie consommée par les ménages américains dégagent 38% des émissions de dioxyde de carbone, soit 626 millions de tonnes, soit encore 8% des émissions mondiales.

Les chercheurs suggèrent que pour réduire ces émissions rapidement les consommateurs adoptent 17 types d'initiatives comme l'isolation du logement, l'installation de double-vitrages, le choix d'appareils ménagers économes en électricité, l'extinction du chauffage l'hiver si la température du logement atteint 20 degrés et l'entretien régulier de la voiture.

Ces changements de mode de vie pourraient réduire la même proportion d'émissions de gaz carbonique en Australie et au Canada, qui utilisent l'énergie de la même manière que les États-Unis, affirme l'étude.