La ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, Line Beauchamp, a affirmé hier à l'Assemblée nationale que le promoteur du projet d'enfouissement de terres contaminées à Mascouche, Normand Trudel, n'était disponible ni en septembre ni en octobre pour participer à des audiences publiques du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE).

Et que c'est pour cette raison que les audiences publiques sur ce projet de l'entreprise Écolosol se dérouleront après les élections municipales du 1er novembre. Et non pas pour favoriser le maire sortant de Mascouche, Richard Marcotte, ex-candidat libéral et ami de M. Trudel, lui-même important donateur du Parti libéral du Québec.

 

La semaine dernière, M. Trudel avait affirmé à La Presse qu'il avait écrit à la ministre pour lui demander de tenir compte de la date des élections municipales pour lancer les audiences du BAPE. «En aucun temps, des considérations d'ordre partisan ou encore reliées à des élections municipales n'interviennent dans mes décisions», a assuré la ministre Beauchamp.

Scott McKay, député péquiste de L'Assomption, s'est montré sceptique. «Écolosol, une entreprise qui est détenue en partie par Tony Accurso, a demandé à la ministre qu'on retarde les consultations pour son nouveau site d'enfouissement. Et, comme par magie, la ministre tarde à déclencher les audiences. Toute une coïncidence!»